Il y a quelques temps, Richard Horton, rédacteur en chef de la prestigieuse revue médicale « The Lancet », affirmait que le Covid n’est pas à proprement parler une pandémie. La propagation du virus est mondiale mais le virus a surtout profité de nombreux autres facteurs pathologiques minant la santé humaine : tabagisme, diabète, obésité, inactivité physique, etc. Selon ce rédacteur, le Covid ne peut être indépendant de ses problèmes de fond de nos sociétés occidentales et modernes. Le Covid ne révèle-t-il pas plutôt nos fragilités en touchant majoritairement les populations les plus vulnérables ? Richard Horton propose, à la place de pandémie, le terme de syndémie (du grec syn, « avec »). N’étions nous pas déjà malades de nos modes de vie avant d’être malades du Covid ? Le philosophe Georges Canguilhem dès 1952 dit : « Vivre (…) ce n’est pas seulement végéter et se conserver, c’est affronter des risques et en triompher. » Est ce que depuis des années, ne vivons nous pas confiner dans un milieu rétréci, coupé de l’extérieur dans des sociétés du risque zéro ? Et si cette crise syndémique était l’occasion de repenser nos politiques sanitaires, afin qu’elles valorisent la prévention et non seulement la lutte contre les maladies.
La Voie du Qi Cong cherche cet objectif, certes parfois en guérissant, mais surtout en prévenant. Je vous rappelle qu’en Chine le médecin était payé quand le patient allait bien et qu’il ne recevait rien quand le patient tombait malade…car le thérapeute n’avait pas bien fait son travail en amont.
